PLATANUS X ACERIFOLIA

L’anecdote du jardinier

Platane à feuilles d’érable

Sujet planté en 1759

Platanus x acerifolia, le platane à feuilles d’érable, est un arbre de la famille des Platanacées, qui compte une dizaine d’espèces originaires d’Amérique du Nord, de la région balkanique et d’Extrême-Orient. Découvert vers 1650 en Angleterre et en Espagne, il est issu d’un croisement naturel entre le platane américain (Platanus occidentalis) introduit en Europe au XVIIème siècle et le platane d’Orient (Platanus orientalis) arrivé de Turquie un siècle plus tôt.

Son port majestueux, sa rapidité de croissance, sa grande adaptabilité et sa tolérance à l’élagage lui ont valu un succès immédiat en tant qu’arbre d’ornement et d’alignement. Il est utilisé également en menuiserie et en bois de chauffe. Il est aujourd’hui menacé dans les régions méridionales par un pathogène nord-américain, le chancre coloré, qui provoque sa mort en quelques années, ce qui a déjà affecté des alignements patrimoniaux comme ceux du canal du Midi.

Napoléon 1er en fit planter des dizaines de milliers pour ombrager les routes empruntées par ses troupes, et ces alignements visibles sur les cartes d’état major sont encore présents dans nos paysages.

A Vendôme, les grands platanes présents dans ce que nous appelons aujourd’hui la cour des Platanes furent plantés en 1802 pour apporter de l’ombre aux collégiens dans ce qui était alors un établissement scolaire.

Le présent sujet est le plus ancien arbre répertorié de Vendôme. Il fut planté en 1759 à l’extrémité Est de l’île Paradis (nom du lieu à l’époque) constituant, avec un berceau de verdure, le premier jalon du jardin d’ornement qui allait remplacer les formes vivrières antérieures (vergers, potagers).

Avec ses 5,40 mètres de circonférence à un mètre du sol et sa trentaine de mètres de hauteur, c’est un sujet d’exception. Son empattement (la base élargie de son tronc) ancré directement dans le Loir est particulièrement impressionnant.

Il est classé en tant qu’arbre remarquable au Plan local d’urbanisme de Vendôme, ce qui lui apporte une protection juridique au titre de l’article L 123-1-5 7 du code de l’urbanisme.